2017 L'Yonne

 Voyage dans l'Yonne

du 22 au 25 septembre 2017

 
 
Fidèles à leur tradition d’itinérance et de culture les maloniens, du 22 au 25 septembre 2017, se sont retrouvés à Venoy, près d’Auxerre-Sud, où les attendait l’hôtel Ibis, 47° 47’23’’  N et 3° 40’ 12.23’’ E (notre organisatrice en chef, Martine a le souci de la précision).
Toutefois pour cette occasion, habitués que nous étions de nous retrouver à une vingtaine, ce cru 17 restera dans les annales comme celui de la grande défection involontaire… En effet le sort semble s’être acharné sur nos adhérents rattrapés à leur corps défendant par des assauts plus ou moins contraignants autant qu’indésirables, qui du rein, qui de l’œil, qui d’un état général peu solidaire : tous se sont donc sentis obligés, la mort dans l’âme, de déclarer forfait. Qu’ils soient malgré tout assurés de notre bienveillante » compassion à leur égard : aucun ressentiment n’a été perçu au cours de cette expédition mais plutôt un regret sincère de ne pouvoir partager avec eux cette nouvelle expérience où ont prévalu la sympathie mutuelle et l’échange bon enfant. Notre seul espoir est de les voir vite se remettre en selle pour que la chevauchée 18 soit au complet !
L’emploi du temps était cette fois encore  serré mais tout à fait viable et tous les présents ont passé les épreuves avec succès. Le premier après-midi nous a transportés dans la fraîcheur des caves Bailly-Lapierre à St Bris le Vineux le bien nommé où s’élabore un crémant de qualité. Notre guide Alexandra nous a fourni toutes les explications espérées tout en nous évitant une éventuelle explosion de bouteilles sur les sept millions en stock… A suivi la dégustation en salle privée (et chauffée, précision appréciée après les 12° ambiants), et nombreux sont celles et ceux qui sont repartis lestés de quelques cartons dans lesquels l’extra brut Ravizotte s’est taillé la part du lion.
 

visite de la cave Bailly Lapierre à St Bris le Vineux

   
     
 

   Avec Michel Vidal ( descendant de Camélinat ) au cimetière de Mailly la Ville

 
 
 
À 16 heures nous étions à Mailly-la-Ville où nous attendait Michel Vidal, petit neveu de Zéphirin Camélinat : 150 ans après, la jonction Malon-Camélinat s’opérait de nouveau…  Sous tente était prête une exposition sur le grand aïeul et la Commune, puis ce furent, sous la houlette chaleureuse de notre hôte, la maison natale, la maison où vécurent le père et ses deux filles, puis le cimetière et la tombe. Nous pressentant à toute découverte Michel Vidal nous a ensuite menés à Mailly-le-Château, son église qui rend hommage à la comtesse Mahaut (laquelle en 1223 affranchit ses serfs –et sans petit livre rouge), son point de vue sur l’Yonne et son château, propriété US. Puis ce fut les rochers du Saussois pour une promenade sur chemin de halage sous les falaises pour alpinistes à échelles.
La soirée s’est poursuivie par un apéritif offert par notre guide, figure généreuse et empressée, dont le jardin a suscité des émerveillements justifiés.
En fin Émeline, rue de la Poire, à Champ, a conclu cette première journée dans son établissement de pizzas (cuites trois par trois avec art et efficacité). Aucun détail ne saurait être délaissé !
 

 Le Monument aux morts de Mailly le Château

Histoire du monument

   
 
 
Le samedi 23 était dédié à la ville d’Auxerre, soit deux heures de promenade avec brouillard au départ et soleil à l’arrivée, guidés d’un pas alerte que nous étions le matin par Isabelle Terrillon, grâce à qui nous savons tout de la géographie, des monuments, des quartiers de St Germain (et St Étienne, son pendant martyr), Marie-Noël, poétesse mystique au cabas, et encore Guillaume Joseph Rousselle, huissier audiencier mis en chanson par Gaspard de Chenu et plus connu sous le nom de Cadet Roussel, chanson qui lui a conféré l’immortalité (et dont une strophe, chantée par notre guide, mérite considération :
Cadet a trois cheveux
Un pour chaque face un pour la queue
Pourtant parfois avec adresse
Il les met tous les trois en tresse…
 

Auxerre, elle avait un joli nom notre guide.... Isabelle

 

 
   
Le soleil étant généreusement de la partie ce fut pique-nique sur bord d’Yonne puis crapahut fléché par la ville avec haltes devant tous les hôtels particuliers et autres maisons à colombages (la maison du célèbre docteur Petiot faisant partie du lot), avec passage à la bibliothèque pour lecture de panneaux sur la vie de Pierre Larousse de Toucy à Paris, , puis une heure de croisière sur l’Hirondelle II où certains ont pu s’initier au barrage à aiguilles et apprendre que si Paul Bert (ou plutôt sa statue)  tournait le dos aux édifices religieux, c’était une volonté de la municipalité de l’époque peu désireuse de consacrer un républicain… Autre détail éminemment culturel dû au guide Géo sur la Bourgogne : les « ziozios » annoncés furent introuvables, ces biscuits n’étant plus fabriqués depuis huit ans par la maison, laquelle continue néanmoins sa confection de croissants ou biscuits chocolatés baptisés « bamboulas »…
Enfin le Saint Pèlerin, sis rue Saint Pèlerin et porteur d’un nom approprié pour des pèlerins maloniens, a su revigorer des organismes hautement sollicités
 

 Les membres de l'association au balcon... chez Paul Bert

   

 

 

Le dimanche devait nous diriger sur Toucy, berceau de Pierre Athanase Larousse qui fête ses 200 ans cette année. Micheline Guilpain-Giraud, présidente de l’association des Amis de Pierre Larousse,   nous a fait découvrir un personnage d’exception pétri de pédagogie progressiste, l’auberge de son enfance (actuellement en déshérence), son école (bombardée par les Allemands pendant la 2ème Guerre mondiale, les vitrines décorées pour l’occasion et le « Petit Larousse chocolaté » (non testé malgré les tentations)… 
 

Maison natale de Pierre Larousse à Toucy

   
 
Pique-nique toujours, au bord du lac, puis direction Saint Fargeau et son château. Françoise cette fois était à la manœuvre, en grand costume d’époque, décolleté aussi long que la jupe et discours décapant pour le plus grand plaisir des présents : tout sur Mademoiselle et Lepeltier, figures hautes et fantômes en costumes au fil des salles et sous les charpentes confondantes de virtuosité artisanale.
Toujours insatiables les dix restants (Jean François et Sylvie rallaient Châlon) se précipitèrent sur Saint Amant, ses poteries, ses potiers, puis St Sauveur en Puisaye quêter dans la boutique de la maison de Colette.
Enfin le Grand Gousier nous attendait à Auxerre et Anne, maîtresse des lieux, nous a pleinement rassurés sur la traçabilité de ses escargots, tous authentiquement bourguignons.
 

Visite du château de Saint Fargeau

   
   Une troisième nuit chez Ibis et, valise faites, ce fut soit le musée du Son, soit l’abbaye St Germain, sa crypte avec cénotaphe du Saint, le tout savamment commenté par Gaël, et découverte individuelle de sarcophages exposés après des fouilles in situ puis une exposition de photos d’œuvres de Rodin.Il n’était que temps de conclure en prenant la direction du chantier médiéval de Guédelon, émerveillement garanti face à cette réalisation en cours depuis vingt ans à revisiter dans cinq et témoignage vivant d’une mise en pratique d’initiatives solidaires  ouvertes à tous et prenant à bras le corps toute la complexité d’une utopie réaliste puisque réalisée.C’est donc sur cette note encourageante sur les capacités humaines à prouver comme possible une entreprise inscrite dans le long terme que je conclurai ce compte-rendu circonstancié… même si l’A.A.B.M. fédère moins de passion et de curiosité, nous pouvons légitimement dire que Malon est notre Guédelon, et réaffirmer, sans fausse modestie, que nous en sommes aussi les ouvriers zélés !
 

Visite guidée du château de Guédelon à Treigny

 
 

 ..... les visiteurs