2015 Gravelotte

L’Association des Amis de Benoît Malon à Gravelotte

C’est le vendredi 8 mai, jour commémoratif des 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, que les Amis de Benoît Malon ont repris leur bâton de cultureux : objectif Gravelotte et Metz, destination s’inscrivant dans la continuité du colloque de septembre 2013 sur les Républicains et la guerre de 1870-71.

D’aucuns, partis la veille, avaient choisi une initiation nancéenne préalable, d’autres avaient fait halte dans l’histoire des brasseries lorraines, mais tous étaient ponctuels au regroupement du « 1ère Classe » de Jouy-les-Arches, banlieue messine vouée au commerce de zone.

Les deux jours qui suivirent ont scrupuleusement respecté le calendrier établi par Martine et Hervé, lesquels avaient poussé le scrupule jusqu’à visiter les lieux un an plus tôt pour préparer cette visite : notre reconnaissance leur est acquise, tous nos remerciements leur sont ici renouvelés (ainsi qu’à notre trésorier Daniel, gestionnaire vigilant du volet financier du périple !).

Musée Gravelotte

Ce fut donc tout d’abord Gravelotte, comme il se doit, et son musée flambant neuf et d’une grande inspiration architecturale où nous avons été pris en main de maître par Floriane qui, sans compter, nous a guidés au fil de salles particulièrement riches en matière, et, trois heures plus tard, nous savions tout sur cet épisode étrange et lourd de conséquences de l’histoire de France et d’Europe.

Un pique-nique plus loin (au bord d’un étang et d’un lavoir) c’était la tournée des monuments aux morts (allemands pour la plupart) qui parsèment les champs de bataille et de colza, et dont Claude propose une présentation exhaustive dans ce même bulletin. De Mars la Tour à Saint Privat en passant par Tronville, Vionville, Flavigny, Gorze et autres, le pèlerinage a permis de se rendre compte (un peu) de l’enjeu des stratégies mises en place et de jauger rétrospectivement l’incurie du commandement français face à la contre offensive prussienne…

Metz

En fin d’un après-midi de haltes, de marches et photos multiples Metz nous attendait. Ses places, sa cathédrale et son restaurant, « Le Mirabellier », institution où attente et patience relèvent d’un art de vie auquel tout le monde n’est pas forcément obligé d’adhérer…

Le dimanche matin réunissait tout le monde au soleil pour une découverte sous la houlette cette fois de Svletana : elle a su attirer avec efficacité notre attention sur l’essentiel du quartier dit impérial, fruit d’une annexion prussienne de 48 ans soucieuse d’imprimer sa marque dans l’urbanisme militaire et bourgeois dont le fleuron final est une gare à la démesure pragmatique.

Metz Centre Pompidou

Puis après un nouveau pique-nique au parc de la Seille et de la passerelle du Graouly, dragon jadis maté par Saint Clément en personne, le Centre Pompidou-Metz nous a accueillis avec ses trois étages d’expositions dédiées notamment à Tania Mourand, artiste engagée s’il en est, et à Michel Leyris : biographie totale, fouillée et multiple d’un grand témoin du 20e siècle.

Les heures qui suivirent furent occupées à une déambulation-découverte de l’esplanade et de la vieille ville (la place Saint Louis entre autres, à la demande expresse de Claude…), ses remparts, ses bâtiments militaires… Et enfin la place Saint Jacques nous attendait pour un dîner à « La Robe des Champs », institution hautement recommandable où efficacité rime avec qualité et convivialité.

Le lendemain matin 11 mai devait voir la dispersion du groupe, qui sur Rezonville, qui sur le Luxembourg ou Domrémy ou la cristallerie de Saint-Louis et le musée Lalique, culture toujours.

N’ont manqué à ce séjour que Claudette et Maurice, Madeleine et Jean-Michel, Marie-Thérèse et René, Marcelle et Jean… Mais tous avaient des motifs recevables : il ne leur reste qu’à s’engager pour l’an prochain… Objectif : Genève et La Ferney-Voltaire…